Monday 28 February 2011

Elyès Jouini: Le délit d’initié, enrichissement illicite et prison

Ecrit par Nejib Khalil et publie par Nawaat.org:
http://nawaat.org/portail/2011/02/27/le-delit-dinitie-enrichissement-illicite-et-prison/

Le délit d’initié est un délit réalisé sur les marchés financiers(bourse) commis par des personnes ayant acheté ou vendu des valeurs mobilières suite à des informations privilégiées non connues des autres personnes.
Il engendre évidemment un enrichissement personnel rapide et facile via des gains boursiers (plus-values boursières).
Ces pratiques sont théoriquement surveillées par le conseil des marchés financiers (CMF) mais aucune condamnation n’a jamais été prononcée par cet organisme lié au ministère des finances.
Pourtant ces délits ont été, selon un “salarié du CMF” souhaitant garder son anonymat, monnaie courante durant les dix dernières années.
Voici un interview téléphonique réalisé avec ce salarié :
Comment se passe un délit d’intié ?
Pas compliqué, il suffit d’être proche de la direction de la société cotée pour obtenir des informations stratégiques juste avant la publication des résultats, d’une augmentation de capital, d’un rachat, d’une annonce positive etc….et l’investisseur achète à ce moment précis.
Combien ces personnes ont pu gagner ?
Certains sont devenus millionnaires en multipliant leurs mises par 3 ou par 5 sans prendre le moindre risque.
Qui sont exactement les personnes concernées ?
Les salariés de la Bourse de Tunis n’ont pas accès aux identités…seul le CMF peut identifier les investisseurs… et personne n’ose fouiller dans la base de données car l’accès y est strictement surveillé. Si l’on note des informations, on peut se faire licencier du jour au lendemain. On parle beaucoup des familles gendres de Ben Ali mais bien d’autres personnes sont impliquées.
Quelles sont les solutions concrètes pour dénoncer ces pratiques ?
Le procureur de la république et les juges d’instruction doivent faire leur travail en faisant des saisies rapides dans les locaux du Conseil des marché financier. Les données informatiques peuvent se falsifier aussi.
La direction du CMF doit être limogée.
Donnez-nous des exemples concrets ?
Par exemple, l’action de STAR Assurance a été multipliée par 5 en 3 ans. Les investisseurs qui avaient connaissance de la prise de participation de Groupama, un grand assureur français, en 2008, se sont vite enrichis. Une mise de 200.000 dt se transforme facilement en 1.000.000 dt. C’est un délit d’intié pouvant engendrer une forte sanction financière et de la prison ferme.
Il suffit de vérifier les identités des personnes acheteuses courant 2007 et en 2008 et leurs positions dans la société. Vous risquez d’être surpris. Des PDG, administrateurs, conseillers…sont impliqués dans ces malversations.Vous pouvez aussi simplement demander la liste des actionnaires auprès de Star Assurance.
Y a t-il des ministres impliqués ?
Oui, ce sont les premiers concernés. Je ne vais pas citer de noms mais un ministre actuel est probablement impliqué.
Citez-nous des personnes précises ?
Je ne peux rien dire. J’ai peur.
Pouvez-vous nous communiquer anonymement des documents impliquant des personnes ?
Impossible, chaque accès à la base de données se fait par identifiant. Je vais me faire renvoyer directement. J’ai une famille à nourrir et des crédits.
Fin de l’entretien téléphonique anonyme.

Pour étayer concrètement un délit d’initié manifeste, nous allons prendre un exemple classique :
Elyès Jouini conseille la société Groupama depuis de nombreuses années en échange d’une rémunération (financement par Groupama de sa chaire Paris-Dauphine et autres rémunérations directes via la société française de conseils en risque de son épouse). C’est un ami personnel de Jean Azéma, PDG de Groupama, qui a d’ailleurs prononcé un discours lors de la remise de sa légion d’honneur française.
Elyès Jouini a également été payé par l’Etat Tunisien pour des conseils sur le secteur de l’assurance en Tunisie. On peut alors parler d’un trafic d’influence et de corruption passive.
Hormis le trafic d’influence et le conflit d’intérêt, il a acquis des actions de la société Star Assurance avant l’entrée dans le capital de Groupama ce qui caractérise clairement un délit d’initié selon les dires du “salarié anonyme” du CMF questionné ci-dessus.
On rappelle qu’il est actuellement le ministre des réformes économiques et sociales, numéro deux du gouvernement de Mohamed Ghannouchi.
Il exerce ou a exercé diverses fonctions :
  • Administrateur de Magasin Général,
  • Administrateur de Comar (Assurance),
  • Administrateur de Institut Tunis Dauphine,
  • Administrateur Altran Telnet Corporation,
  • Professeur à l’université Paris-Dauphine et vice-présidennt,
  • Administrateur de la Banque de Tunisie,
  • Membre de la commission nationale Bâle 2 à la Banque Centrale de Tunisie,
  • Fondateur de l’association ATUGE en 1987 (sponsorisée par Orange Tunisie, 6 ministres actuels sont issus de cette association ….). 
Ecrit par Nejib Khalil

Le retour des bourguibistes?

Ecrit




Ce soir dimanche et alors que les heurts violents se poursuivent entre les manifestants qui demandent un vrai changement et les forces de l'ordre, formées à l'école benaliste, la premier ministre Ghannouchi a démissionné. Et pour le remplacer, le pouvoir tunisien- est ce l'armée? Ou le président intérimaire et fantomatique? - n'a rien trouvé de mieux que de nommer un vieux cheval de retour bourguibiaste, agé de 86 ou 87 ans, Beji Caied Essebssi.
L'homme qui a fait l'essentiels de sa carrière dans les années...1970 est bien sous tous rapports. Honnète, compétent, nationaliste tunisien, il a été tour à tour ministre de l'Intérieur, de la défense et des Affaires étrangères sous Bourguiba. 
Au mieux avec la garde rapprochée de Ben Ali en début du rêgne, le Premier ministre tunisien est nommé en 1987 président de l'Assemblée Nationale, alors que tout le monde croit à Tunis à une Révolution du Jasmin , conduite par un Ben Ali qui se la joue libéral et démocrate. 
Pas de chance,  le régime dérape vers des excès sécuritaires, et notre enturbanné est de plus en plus mal avec le Palais de Carthage. On ne l'invite plus, et ses enfants qui possèdent une supérette font l'objet des tracassseries habituelles du régime pour tous ceux qui ne sont pas dans la ligne; Ils n'ont plus le droit de vendre de l'alcool.
Honnète, le nouveaau premeirministre l'est. Est ce suffisant? Ce soir dimanche, des manifestants pacifiques autour de la casbah ou plus remontés avenue Bourguiba appelaient à une rupture plus nette avec l'ancien régime:
Une certitude, avec le départ du premier ministre Ghannouuchi, c'est une fois de plus la France qui a perdu en misant sur le mauvais cheval . En effet, Ghannouchi était conseillé par Hakim El Karaoui, employé par la banque d'affaires Rothschild, et qu fut la plume de Raffarin, grand ami de la Tunisie de Ben Ali, avant de conseiller Ben Ali dans les dernières heures de son rêgne, comme Mediapart l'avait révélé.

Dans un premier temps, j'avais trouvé la charge de mes collègues de Mediapart un peu excessive et non justifiée. JE M'ETAIS TROMPE.

L'auteur de ce blog avait eu tendance, dans un des premiers écrits, à ne pas mettre en cause Hakim El Karoui, esprit brillant, et qui était effectivement à la manoeuvre dans un certain nombre de montages financiers avec les clans entourant la Présidence. Après tout, nos financiers, pouvait-on penser, doivent travailler avec tout le monde à travers la planète pour ramener des contrats et des emplois en France.

Mais j'avais sous estimé le role politique particulièrement pervers joué, après le départ de Ben Ali et le début de la révolution tunisienne, par cet homme de réseaux qu'est Hakim El Karoui. Ce dernier, qui a servi tout à tour Raffarin, Ségolène Royal et combien d'autres politiques,  a cherché de la pire des façons à devenir l'homme de l'ombre de la transition démocratique, en conseillant le Premier ministre du moment, Mohamed Ghannouchi,  alors qu'il aurait du passer son tour et se faire discret. Le banquier est devenu un chef de clan, cherchant non à servir la Tunisie mais  préserver les intérêts de ses clients, notamment Marouan Mabrouk, un des gendres du Président et partenaire d'Orange en Tunisie.. 

Après avoir essayé de maintenir Ben Ali au pouvoir jusqu’au dernier jour en accusant le clan de Leila Trabelsi de tout les maux, ce clan dirigé par monsieur Marouan Mabrouk et son frère Ismael, a utilisé le lobby YML (Young Mediterranean Leaders)) crée par monsieur Hakim El Karoui et financé par le Groupe Mabrouk pour former le gouvernement de transition. 

N’ayant pas réussi à maintenir le noyau dure des anciens ministres RCD dans la première version du gouvernement, ils y ont introduit leurs hommes présentés comme des personnes issus de la société civile mais qui sont tous à leur service : Monsieur Mehdi HOUAS ministre du commerce et du Tourisme, patron de TALAN fournisseur de ORANGE et de la GAT, monsieur Yassine Brahim ministre de l’équipement, président de SUNGARD fournisseur de la BIAT, monsieur ministre Said AIDI de l’emploi président de HR fournisseur de la BIAT, de la GAT , de Géant et d’ORANGE pour le recrutement et monsieuir Jalloul AYED, ministre des Finance, viré du groupe BMCE et devant rejoindre le groupe Mabrouk pour la partie finance.

La fin du premier ministre Ghannouchi, dimanche soir, sonne l'hallali d'El Karoui. Et tant mieux, pour l'image de la France, flétrie par ce Rastignac franco tunisien saisi par l'ambition du pouvoir!!!!
 
 

Friday 25 February 2011

RCD: sa stratégie politicienne lors des prochaines élections présidentielles et législatives de 2011

Ecrit par Mounir Ben Aicha et publie sur Nawaat.org
http://nawaat.org/portail/2011/02/25/la-strategie-politicienne-du-rcd-lors-des-prochaines-elections-presidentielles-et-legislatives-de-2011/

Dès la fuite de l’ex-président Ben Ali, le 14 janvier 2011, le bureau politique ainsi que les membres du Comité Central du RCD se sont réunis discrètement pour arrêter une stratégie visant à maintenir le pouvoir du RCD après les évènements de la révolution tunisienne dans le but de reconduire dans l’avenir à l’identique la politique qui a été suivie durant le règne de Ben Ali aussi bien sur le plan national qu’international. Cette stratégie du RCD a amené les instances du bureau politique du RCD à la prise de certains mesures visant la reconduite de la politique du RCD comme par le passé sous d’autres formes tout en s’adaptant à la nouvelle situation politique issue de la révolution tunisienne du 14 janvier 2011. Nous allons énumérer l’ensemble de ces mesures arrêtées par le RCD depuis le 14 janvier 2011, qui dans l’ensemble visent à assurer en Tunisie après le 14 janvier 2011, la continuité de la même politique tunisienne que celle qui a été poursuivie durant le règne de Ben Ali :
Mesure N°- 1 : La désignation par le Conseil Constitutionnel tunisien de Fouad Mebazaa comme Président par intérim de la République tunisienne à la place de Mohamed Ghannouchi, mettant fin à la polémique juridique consistant à savoir lequel des articles 56 ou 57 de la Constitution tunisienne devrait trouver application dans le cas d’espèce… il est à rappeler que l’ensemble des 9 Membres du Conseil Constitutionnel sont issus du RCD
Mesure N° 2- : Le refus de Mohamed Ghannouchi de démissionner de sa fonction de Premier Ministre tunisien. Le peuple tunisien a souhaité que le Président par intérim Fouad Mebazaa désigne un nouveau Premier Ministre n’appartenant pas au RCD mais ce souhait populaire n’a pas été suivi. Le Comité Central et le Bureau politique du RCD ainsi que Mebazaa et Ghannouchi ont décidé secrètement de maintenir Mohamed Ghannouchi dans sa fonction de Premier Ministre comme au temps du règne de Ben Ali. Il est à rappeler que Fouad Mebazaa et Mohamed Ghannouchi sont des anciennes figures du RCD et sont des militants notoires de premier plan du Parti le RCD ! La présence de Ghannouchi et de Mebazaa dans ces fonctions après le 14 janvier 2011 a pour objectif d’assurer la continuité de la politique du RCD en dépit des évènements de la révolution tunisienne et pose la question de leur légitimité…
Mesure N°- 3 : L’annonce le 17 janvier 2011, par Mohamed Ghannouchi, de la composition d’un nouveau gouvernement d’Union Nationale. Ce premier Gouvernement d’Union Nationale annoncé le 17 janvier 2011 n’a pas été d’Union Nationale puisque l’ensemble des Ministres qui le composaient sont issus de l’ancien régime de Ben Ali et sont dans leur majorité issus du RCD
Mesure N°- 4 : L’annonce par Mohamed Ghannouchi le 17 janvier 2011, de la création de 3 Commissions respectivement se rapportant à la Réforme, à la Corruption, aux Abus de la dernière période. Le Premier Ministre Ghannouchi avait désigné respectivement Yadh Ben Achour, comme Président pour la Commission de la Réforme, Abdelfattah Amor, comme Président de la Commission sur la Corruption, Bouderbala comme Président de la Commission sur les Abus de la dernière période.
Il va de soi que la désignation des 3 Présidents n’a pas été faite en consultation des partis politiques tunisiens mais elle a été faite secrètement en concertation entre Mohamed Ghannouchi, Fouad Mebazaa, et le bureau politique ainsi que les membres influents du Comité Central du RCD Ces 3 Présidents ont été sélectionnés comme étant des personnalités d’appartenance politique RCD ayant déjà rendus de grands services durant le règne de l’ex-président Ben Ali. En outre, Mohamed Ghannouchi a affirmé que les 3 Président possèdent une carte blanche pour diriger leurs travaux comme bon leur semble . Ce qui d’emblée pose la question de la légitimité de la création de ces 3 Commissions instaurées par le Premier Ministre Mohamed Ghannouchi, dont la fonction est également contestée par le peuple tunisien après les évènements du 14 janvier 2011 comme n’ayant aucune légitimité.
Mesure N° – 5 : Les 3 Présidents des 3 Commissions d’appartenance RCD ont désigné comme bon leur semble les membres composant leurs Commissions. Il s’agissait des Membres d’appartenance RCD issus du corps des enseignants universitaires de Droit, particulièrement en ce qui concerne la Commission de Réforme., (Yadh Ben Achour, Slim Laghmani, Horchani,etc…), enseignants qui ont élaboré l’ensemble de l’arsenal juridique durant le règne de Ben Ali : lois sur la presse, sur les partis politiques, le Code électoral, la révision de la Constitution en 2002, etc….
Mesure N°- 6 : La modification du gouvernement annoncé le 17 janvier 2011 d’Union Nationale en raison des critiques des partis d’opposition sur les Ministres qui le composent qui sont en majorité issus du RCD. C’est ainsi que fin janvier 2011, Mohamed Ghannouchi a procédé à une nouvelle composition de son Gouvernement exigeant des partis politiques d’opposition la reconnaissance de son autorité et celle de Mebazaa pour tout candidat désirant devenir Ministre. De son gouvernement. C’est le slogan qui était en usage durant le règne de Ben Ali qui a été repris par Mohamed Ghannouchi : consistant à dire que « ceux qui sont contre nous, ne sont pas avec nous ».
Parmi les partis politiques d’opposition , seuls le Parti des Démocrates Progressistes (P.D.P.) de Néjib Chebbi et le Parti d’Ettajdid de Ahmed Brahim ont reconnu le gouvernement de Ghannouchi alors qu’il n’était pas encore formé. En réalité, cela signifie la soumission de Néjib Chebbi et De Ahmed Brahim à la politique du RCD encore en exercice par Ghannouchi et Mebazaa.
Mesure N°- 7 : La démission des membres du Gouvernement et de Mebazaa ainsi que des députés et conseillers de leur appartenance au RCD. Cette mesure n’est que du trompe l’œil pour donner satisfaction au peuple tunisien. Mais en réalité, la politique du RCD continue d’une manière ou d’une autre à s’exercer en tant qu’idéologie…
Mesure N°- 8 : Le maintien en fonction de la plupart des anciens fonctionnaires d’Etat, anciennes figures du régime de Ben Ali ou appartenant au RCD. C’est le cas des hauts responsables de la police et de la gendarmerie, des gouverneurs qui ont été nouvellement désignés mais qui avaient un passé d’appartenance au régime de Ben Ali ou au RCD .Des critiques sont venus des partis d’opposition reprochant le fait qu’ils n’ont pas été consultés lors des désignations de ces hauts fonctionnaires…En fait, c’est l’ensemble du corps d’Etat qui continuent à fonctionner aujourd’hui comme au temps du régime de Ben Ali, corps d’Etat ayant une appartenance au parti du RCD En effet, aujourd’hui, c’est l’ensemble des hauts fonctionnaires qui sont issus du RCD qui continuent à exercer leur fonction après la révolution du 14 janvier 2011, comme par le passé, tels que la majorité des Députés, la majorité des Conseillers, l’ensemble des Membres du Conseil Constitutionnel, les Membres de la Cour des Comptes, la majorité des Présidents des Tribunaux, la majorité des Procureurs de la République, la majorité des Responsables des Secrétariats des Tribunaux, la majorité des Présidents et Doyens des Universités, des Directeurs des établissements primaires et secondaires ainsi que leur corps administratif, la majorité des hauts responsables de la police et de la gendarmerie, la majorité des hauts gradés militaires, la majorité des Maires, et des Conseillers Municipaux, des Délégués et des Omda au niveau des 24 gouvernorats de Tunisie, etc…L’ensemble de ces fonctionnaires appartient en majorité au RCD idéologiquement et continuent à exercer leurs fonctions aujourd’hui comme par le passé, sous le Gouvernement de Ghannouchi !…
Mesure N°- 9 : La reconnaissance des Partis politiques et leur légalisation. Dès le 17 janvier 2011, le Premier ministre Mohamed Ghannouchi a affirmé que l’ensemble des partis politiques anciens et en cours de création seront reconnus en Tunisie. Toutefois, pour être légalisés, ils doivent déposer une demande d’agrément auprès du Ministère de l’intérieur tunisien et recevoir de ce Ministère l’Agrément d’activité. La légalisation des partis politiques sous le Gouvernement de Mohamed Ghannouchi a rejeté de facto le Parti islamique d’Ennahdha de Rached Ghannouchi et du Parti du Congrès pour la République (C.P.R.) de Moncef Marzouki en raison du fait que ces deux Partis n’ont pas voulu reconnaître la légitimité du Premier Ministre tunisien Ghannouchi et son Président par intérim F.Mebazaa. Pour Ennahdha, malgré les assouplissements donnés par Rached Ghannouchi à l’égard du nouveau Gouvernement de Mohamed Ghannouchi, la consigne a été donnée pour lui refuser tout agrément !
Mesure N°10 : Une consigne a été arrêtée secrètement par le bureau politique et les Membres du Comité Central du RCD et reprise par le Gouvernement actuel de Mohamed Ghannouchi est de procéder à la légalisation de nouveaux partis politiques en majorité centristes ou de gauches se proclamant d’une laïcité anti-islamique allant à l’encontre du parti «Ennahdha ». Aujourd’hui, environ 18 partis politiques tunisiens ont été crées et un grand nombre parmi eux a été légalisés : ce qui constitue une inflation de Partis politiques laissant croire à une démocratie en Tunisie. Mais en réalité, ces nouveaux Partis politiques ont été crées pour recueillir les anciens militants du RCD qui vont se convertir en raison de la dissolution prochaine du Parti du RCD On assiste en Tunisie à une inflation de partis politiques nouvellement constitués dont le nombre dépasse le nombre des partis politiques en France !
Voici le paysage actuel des partis politiques en Tunisie : Les partis politiques légalisés au temps du règne de Ben Ali et qui ont par le passé soutenu le régime de Ben Ali et qui continuent aujourd’hui à siéger dans la Chambre des Députés et dans la chambre des Conseillers sont les suivants :
  • le RCD,
  • le Mouvement des Démocrates Socialistes,
  • le Parti de l’Unité Populaire,
  • le Parti d’Union Démocratique Unioniste,
  • le Parti du Mouvement Ettajdid,
  • le parti Social Libéral,
  • le Parti des Verts pour le Progrès.
Les partis politiques légalisés au temps du règne de Ben Ali mais qui ne siègent pas dans la Chambre des Députés et dans la Chambre des Conseillers sont les suivants : le Parti des Démocrates Progressistes, le Parti du Forum Démocratique Pour le Travail et des Libertés.
Depuis le 14 janvier 2011, voici les partis anciennement crées du temps du règne de Ben Ali et qui ont été nouvellement légalisés :
  • le Parti Tunisie Verte qui a été constitué en 2004 mais qui n’a reçu la légalisation du Ministère de l’intérieur que le 17 janvier 2004,
  • le Parti Communiste des Ouvriers de Tunisie créés du temps du régime de Ben Ali n’a reçu l’agrément d’activité que le 20 janvier 2004. En revanche,
  • le Parti d’Ennahdha, le Parti du Congrès pour la République de Moncef Marzouki ainsi que le Hizb Ut-Tahrir, bien qu’ils ont été créés du temps du régime de Ben Ali, jusqu’à ce jour ces trois Partis politiques n’ont pas reçu l’agrément d’activité.
Depuis le 14 janvier 2011, voici les partis politiques qui ont été récemment constitués et qui n’ont pas encore reçu l’agrément d’activité : il s’agissait du
  • Parti Socialiste de Gauche,
  • le Parti Baath de tendance irakienne,
  • le Mouvement Nassérien Progressiste,
  • le Parti EL-WIFAK,
  • le Parti du Travail Patriotique et Démocratique,
  • le Parti du Mouvement Démocrate Tunisien,
  • le parti du Mouvement néo-bourguibiste,
  • le Parti « El Watan »,
  • le Parti Progressiste Républicain,
  • le Parti de la Justice et du Progrès (adala wa tanmiya) qui est un Parti Islamique mais a été constitué pour faire barrage au Parti d’Ennahdha.
Actuellement, à ce jour du 23 février 2011, on compte 24 partis politiques qui ont été constitués en Tunisie dont 11 Partis ont déjà obtenu l’agrément d’activité. Il est à prévoir parmi ces 11 partis légalisés, la dissolution prochaine du RCD ramenant le nombre à 10 partis légalisés.
Mesure N° 11 : Une consigne a été donnée secrètement à Yadh Ben Achour d’établir un nouveau Code électoral et une nouvelle Constitution. En ce qui concerne, les élections présidentielles prochaines, le scrutin électoral qui serait prévu par Yadh Ben Achour est le scrutin majoritaire à deux tours. Lors de la prochaine élection du Président de la République, il est à prévoir l’organisation d’un deuxième tour d’élection entre les deux partis politiques majoritaires qui ont reçu le plus grand nombre de voix. Lors de ce deuxième tours d’élection présidentielle, tous les petits partis seront exclus de se présenter puisque seuls les deux grands partis majoritaires dans les voix peuvent se présenter. Lors du deuxième tour des élections présidentielles, tous les partis politiques exclus du deuxième tour vont donner leurs voix certainement au candidat présidentiel qui assurera la même politique qui a été suivie dans le passé au temps de Ben Ali : c’est la technique de la coalition des partis politiques. C’est pour cette raison que la majorité des Partis constitués et légalisés se ressemblent quant à leur objectif : la plupart de ces partis sont centristes, ou de gauche, laïques dans leur majorité, constitués pour inclure parmi leurs membres les futurs convertis du RCD après sa dissolution. Il est à prévoir un grand nombre d’adhésion provenant du RCD au profit du Parti du mouvement Ettajdid et du Parti des Démocrates Progressistes, ainsi que du Parti Tunisie Verte et du parti Al-watan. Il serait étonnant que le Parti Tunisie Verte puisse accepter des nouveaux convertis du RCD au sein de son Parti en raison de son militantisme anti-R.C.D. du règne de Ben Ali. Mais, pratiquement, il serait difficile de barrer l’accès aux novelles adhésions.
En ce qui concerne, l’élaboration d’une nouvelle Constitution tunisienne, une consigne a été donnée par le RCD à Yadh Ben Achour de s’orienter vers une Constitution optant pour un régime politique Semi-Présidentiels, laissant aussi la place qu’aux grands partis politiques majoritaires lors des élections législatives pour partager les sièges au sein de la Chambre des Députés et de la Chambre des Conseillers. Ces scrutins électoraux ainsi que le choix du régime semi-présidentiels sont de nature à assurer une politique future des institutions tunisiennes identique à celle qui a été assurée lors du régime de Ben Ali et d’éviter ainsi les grands changements politiques.
Il est à se demander, comment la Commission des Réformes puissent tracer seule l’avenir politique de la Tunisie sans la participation effective des Partis politiques, de l’U.G.T.T. et des représentants du peuple. Actuellement, il y’a une audition de quelques partis politiques d’opposition au sein de la Commission de réforme mais cette audition est consultative puisque ces partis politiques restent exclu du circuit normatif et la décision revient toujours aux Membres de la Commission des Réformes ainsi qu’à son Président Yadh Ben Achour. Actuellement, une grande partie du travail de la Commission de Réformes a été effectué notamment en ce qui concerne l’élaboration d’un nouveau Code électoral.
Mesure N° 12 : Le travail de la Commission de réformes serait présenté bientôt au Président par intérim Mebazaa pour le valider par un decret-lois.
Des voix se sont élevées dans l’opposition voyant dans ces manœuvres du Gouvernement Mohamed Ghannouchi, une pratique frauduleuse non légitime exigeant la soumission des travaux des 3 Commissions à l’approbation du Conseil National pour la sauvegarde de la Révolution composé de l’ensembles des Partis Politiques, des représentants de la Société civile tunisienne ainsi que des représentants issus du peuple au niveau régional. Mais, l’idée de constituer un Conseil National pour la sauvegarde de la Révolution a été refusée par le Président par intérim Fouad Mebazaa, par le Premier Ministre Mohamed Ghannouchi, par les députés et Conseillers actuels issus du RCD De même, deux partis politiques d’opposition participant dans le gouvernement actuel du Premier Ministre Mohamed Ghannouchi ont également refusé la création de ce Conseil National pour la sauvegarde de la révolution : il s’agissait du parti d’Ahmed Chebbi, le Parti des Démocrates Progressistes (P.D.P) et du Parti du Mouvement d’Ettajdid, de Ahmed Brahim.
En réalité, il convient de consulter le peuple tunisien par référendum pour déterminer la nature politique du régime tunisien et poser la question au peuple tunisien en organisant un Référendum populaire de la manière suivante :
  1. Voudriez-vous un Régime Parlementaire, ou
  2. Un régime Présidentiel, ou
  3. Un régime Semi-Présidentiel.
De cette manière, le peuple tunisien serait consulté démocratiquement pour déterminer le futur régime politique de son pays. Malheureusement, cette idée ne reçoit pas l’acceptation de Mohamed Ghannouchi et de son Président Mebazaa puisque cette question a été résolue par Yadh Ben Achour, le président de la Commission des réformes qui s’est orienté depuis le 18 janvier 2011 vers l’élaboration d’une Constitution tunisienne optant pour un régime politique Semi-Présidentiel. En effet, le régime Semi-Présidentiel assure au sein du pouvoir législatif et exécutif un équilibre des pouvoirs favorisant les grands partis politiques, c’est-à-dire la reconversion prochaine du R.C.D au sein de ces grands partis politiques, optant pour la continuité de la même politique que dans le passé sur le plan national et international.
Mesure N° 13 : Vers la mi-mars 2011, l’actuel Président par intérim Mebazaa compte démissionner de son poste de Président de la République : ce qui est de nature à créer un vide juridique nécessitant l’organisation des élections présidentielles au plus vite possible vers fin Mai, début juin 2011. Cette démission de Mebazaa n’est pas motivée pour des raisons de santé comme il le laisse entendre mais elle motivée dans l’unique but de provoquer des élections présidentielles sans trop tarder : ce qui ne laisse pas le temps aux autres partis politiques d’opposition de s’organiser. D’ailleurs, le parti politique de Marzouki , le C.P.R. et le Parti politique d’Ennahdha ne peuvent pas présenter de candidats aux élections présidentielles prochaines du fait qu’ils n’ont pas été légalisés. CD’est dommage, car ces deux partis à savoir le C.P.R. et Ennahdha ont une importante adhésion populaire et leur exclusion de la course électorale favorise le parti du Mouvement Attajdid, le Parti des Démocrates Progressistes (P.D.P) et le s partis centristes laïques qui au deuxième tour des élections présidentielles seront obligés de se rabattre sur le choix d’un des deux candidats majoritaires au premier tour.
En conclusion, l’Ex-Président dictateur Ben Ali est parti mais sa politique et son idéologie vont pouvoir être assurées dans l’avenir en Tunisie, notamment en ce qui concerne la privatisation de l’économie tunisienne au profit des multinationales et des investisseurs étrangers, en ce qui concerne la relation de la Tunisie avec l’Union Européenne, L’union Pour la Méditerranée, l’union Africaine , etc….Sur le plan national, l’islamisme serait combattue comme au temps du règne de Ben Ali. Il se pourrait, qu’un régime policier prendrait progressivement place dans l’avenir au détriment des libertés fondamentales telles que la liberté d’expression, de Presse, de pratique religieuse,… La Révolution tunisienne du 14 janvier 2011 serait progressivement mise en échec à court terme.

Par Mounir Ben Aicha

Thursday 24 February 2011

Youssef Rezgui démissionne de la Commission d'Établissement des Faits et des Abus… Une autre voix contre les méthodes RCDistes du gouvernement Ghannouchi.

Par Youssef Rezgui

تقدمت يوم 22 فيفري 2011 باستقالتي من عضوية اللجنة الوطنية لاستقصاء الحقائق حول التجاوزات والانتهاكات  في الأحداث الأخيرة . و لإنارة الرأي العام في خصوص أسباب الاستقالة أقدم التوضيحات التالية :ـ
 
لقد اتصل بي منذ مدة رئيس اللجنة الأستاذ توفيق بودربالة عارضا علي المشاركة في عضوية اللجنة المذكورة .فوافقت على ذلك إيمانا مني بضرورة المساهمة في تحقيق أهداف الثورة و على رأسها كشف الحقيقة كل الحقيقة و لا شيء غير الحقيقة خدمة للشعب التونسي. ذلك أنه لا مصالحة إلا بعد المصارحة و لا بناء للمستقبل إلا بعد  فهم ما حصل في الماضي قصد تجاوزه. و مثل هذه اللجان ليست غريبة عن الفكر القانوني و الحقوقي من خلال مفهوم العدالة الانتقالية في الدول التي شهدت انتهاكات واسعة لحقوق الإنسان في ظروف استثنائية. كما عرفت شعوب كثيرة  ظهور ما يسمى "لجان الحقيقة" بعد قضائها على الاحتلال أو الدكتاتورية أو خروجها من الحرب الأهلية كما هو حال بعض دول أمريكا اللاتينية ودول إفريقيا ما تحت الصحراء  و دول البلقان بأوروبا.ـ
 
 لكن تصوري لطريقة إنجاز هذا العمل الوطني الهام يقوم على ضرورة توفر شروط موضوعية لإنجاحه تتعلق بالتحديد الدقيق لمهمة اللجنة و المعايير المعتمدة للعضوية فيها و ضبط منهج التقصي ووسائل العمل المتاحة ثم أخيرا مآل التقرير النهائي الذي تصدره تتويجا لأعمالها. و للأسف فإني لم أقف على توفر الشروط المذكورة في اللجنة التي كنت عضوا فيها.ـ
 
إن اختيار الأغلبية الساحقة من الأعضاء تم بناء على العلاقات الشخصية التي تربطهم برئيس اللجنة. أما القليل الباقي و أنا منهم فقد كان من باب الرتوش. و قد كان من المفروض إعلان الرئيس عن المعايير المعتمدة منه بصفة موضوعية في اختيار الأعضاء  حتى لا تتحول اللجـــــــنة الى ناد خاص. و رغم تصريح الرئيس المتكرر أن اللجنة مفتوحة فهي أقوال لم تتبعها أعمال جدية لتعميق الحوار مع الجهات المعنية بعضوية اللجنة كهيئة المحامين وجمعية القضاة واتحاد الشغل والرابـــــــــــطة التونسية للدفاع على حقوق الانسان.  كما كان من الواجب تعميق المشاورات مع جمعيات  مستقلة و مناضلة في ظل النظام السابق لها صلة  مباشرة بالموضوع مثل الجمعية الدولية لمساندة المساجين السياسيين و جمعية مناهضة التعذيــــب  وجمعية حرية  وإنصاف و المجلس الوطني  للحريات.ـ
 
أما  في خصوص طريقة العمل داخل   اللجنة  فقد طغت عليها الارتجالية لغياب منهج موحد لأسباب كثيرة  أهمها غياب النص المنظم لعمل اللجنة . فهذه اللجنة  تباشر مهامها  منذ أسابيع من خلال تلقي الملفات و الاستماع إلى الضحايا دون نص يحدد كيفية انجاز العمل وسائله و مآل ثمرته . وعندما يتم التطرق لضرورة حل هذه المسألة داخل الاجتماعات حتى لا يكون العمل خارج الإطار القانوني يكون الجواب بالتسويف.ـ
 
و بناء على كل هذه المعطيات اقتنعت  أن للحكومة  المؤقتة  باعتبارها الجهة  مصدر التكليف أولويات أخرى غير إظهار الحقيقة للشعب . فهي مشغولة برفع تحفظات الدولة التونسية على اتفاقيات دولية سابقة في خصوص عقوبة الإعدام و تسعى للمصادقة على اتفاقيات  أخرى  و تحاول الحفاظ على مراكز القوى  في المناصب الإدارية العليا حتى لا  ينقطع الحبل السري بين النظام القديم و الجديد. بل إن بعض أعضائها في حملة انتخابية  مبكرة للرئاسيات.
 
تحليت بالصبر و انتظرت أن تسوى الأمور المتعلقة بتركيبة اللجنة و صلاحياتها حتى لا تتداخل مع  صلاحيات القضاء  وتعتمد منهج عمل سليم و يصدر نص يمنحها الشرعية القانونية...  لـــكن دون جدوى.ـ
 
 مسك الختام كان إعلام أعضاء اللجنة بالاجتماع المنعقد عشية يوم 14 فيفري 2011 بحصول اتصال مع  شركة معلوماتية أجنبية خاصة هي شركة  "ميكروسوفت"  قصد وضع البرمجيات و التجهيزات اللازمة  لتخزين الملفات و التصرف فيها عن بعد. و قد قيل  لأعضاء اللجنة بأن الشركة المذكورة متبرعة بتجهيزات و مجهودات فنية ذات جودة. كما أنها تقترح إبقاء موزع الخدمة للشبكة الداخلية  للجنة خارج البلاد  التونسية لتفادي  الإتــــــلاف و القرصنة. حينئذ انتفضت من بين الأعضاء الحاضرين مؤكدا أن  في هذا الأمر  مساسا بسرية  البحــــث و التقصي  و بسيادة الشعب  التونسي و الدولة التونسية. كما أن فيه خطرا بالغا على المحققـــــــــين و الضحايا و الشهود.  و هو ما يمكن أن يشكل مضرة كبيرة و مباشرة بجهود الكشف عن الحقيقة في نهاية الأمر. و قد رد علي بعض الأعضاء بأن التجهيزات باهضة ولا يوجد داع للتخوف لأن الشركة تتعهد بضمان السرية  ( هكذا ) و على كل حال فحتى  بعض أنظمة الدول مخترقة فما بالك باللجان كما صرح السيد رئيس اللجنة (هكذا!!!). طالبت حينئذ تسجيل اعتراضي بمحضر الجلسة كما طالبت عضو اللجنة و المتحمس جدا جدا لشراكة  اللجنة  مع شركة " ميكروسوفت" رغم عدم اختصاصه في الإعلامية بأن يدلي بتقرير كتابي يمضيه شخصيا  يتضمن  ما مفاده أن التجهيزات باهظة ولا تقدر الدولة التونسية على تمــــويلها و أن تدخل تلك الشركة الخاصة الأجنبية في أعمال اللجنة  لا يضر بالسرية لكنه  سكت عن الكلام المباح مكـــتفيا بالهمهمة.ـ
 
توجهت بعد الاجتماع  إلى خبير مختص في الإعلامية  يعمل  لدى  شركة إتصالات تونس هو السيد  رياض بوحوش لعرض المسألة عليه فأكد لي أن التجهيزات ليست غالية الثمن كما يزعم عضو اللجنة المذكور  و أن وضع  البرمجيات أمر يسير من الناحية الفنية وهو  في متناول آلاف الخبراء التونسيين. كما أن في تمكين شركة "ميكروسوفت" من إنجاز العمل  على طريقتها المذكورة مخاطر جمة في وصول المعلومة  للغير  سواء كانوا من أزلام النظام البائد أو حتى جهات إستخباراتية  أجنبية.
 
إن فهمي للعمل الحقوقي بما فيها عضوية  هذه اللجنة أو غيرها  يجب أن يتقيد بمصلحة الوطن  لأن الأمر أمانة و ليس غنيمة و لا نزهة . وبمجرد إحساسي بعدم القدرة على تحمل تلك الأمانة قدمت استقالتي .
 
 
  الإمضاء يوسف الرزقي
 

Wednesday 23 February 2011

Hakim El Karoui a conseillé Ben Ali jusqu’au bout

Cet article est ecrit par  Mathieu Magnaudeix et Lénaïg Bredoux et publie sur Nawaat.org:
http://nawaat.org/portail/2011/02/08/hakim-el-karoui-a-conseille-ben-ali-jusquau-bout/

Hakim El Karoui, banquier chez Rothschild et ancienne plume de Jean-Pierre Raffarin à Matignon, ne s’est pas contenté, comme nous l’avons raconté, de donner des conseils de communication au premier ministre de transition tunisien, Mohamed Ghannouchi, ni de lui ouvrir son épais carnet d’adresses afin de recruter les nouveaux ministres, parmi lesquels figurent certains de ses amis, comme le ministre du commerce et du tourisme Mehdi Houas.
Avant même de se rendre à Tunis le 19 janvier pour conseiller Ghannouchi, ce Franco-Tunisien très influent dans les milieux politiques et économiques(photo) a en effet prodigué des conseils à… Ben Ali lui-même, les jours précédant le départ de celui-ci pour l’Arabie saoudite, et alors même que le régime réprimait sévèrement la contestation.
Mediapart s’est en effet procuré deux notes d’une page signées de la main d’Hakim El Karoui et adressées à«Son Excellence Ben Ali».
Le banquier, fondateur du très sélect cercle de jeunes dirigeants Club XXIe siècle, y prodigue quelques conseils pour gérer la crise, alors même que le régime est en train de vivre ces derniers jours. La première est datée du 12 janvier. La seconde a été écrite le 14 au matin, quelques heures à peine avant la fuite du dictateur.
Interrogé ce lundi, Hakim El Karoui a admis en être l’auteur, et a précisé en avoir écrit une troisième, où il dit avoir proposé la création d’un «revenu minimum pour lutter contre la pauvreté», et la «taxation des salaires élevés, de l’immobilier et des télécoms» pour résoudre la crise sociale.
«Mais je n’ai jamais travaillé avec Ben Ali, je ne l’ai jamais rencontré et n’ai pas été son conseiller», se défend le banquier. Il assure avoir simplement répondu à une sollicitation d’un de ses amis, l’homme d’affaires Marouane Mabrouk, patron d’Orange Tunisie (il en est propriétaire à 51%) et mari de Cyrine, une des filles du dictateur déchu.
El Karoui et Mabrouk, qui tente actuellement de se démarquer du régime alors que sa famille a prospéré depuis l’arrivée de Ben Ali au pouvoir, se connaissent fort bien: le banquier a construit, en 2010, l’accord financier entre Orange et la famille Mabrouk ayant abouti à la création d’Orange Tunisie, société dont El Karoui est d’ailleurs administrateur
La situation est alors extrêmement critique pour le régime: depuis l’immolation de Mohamed Bouazizi le 17 décembre à Sidi Bouzid, les manifestations n’ont fait que s’intensifier, et la révolte a gagné Tunis depuis la veille. Le discours du président, deux jours plus tôt, dénonçant des «actes terroristes» perpétrés par des «voyous cagoulés», n’a fait que rajouter à la colère des Tunisiens, effrayés par les images de la féroce répression qui s’est abattue durant le week-end, notamment à Kasserine (photo) et Thala.
El Karoui propose alors à Ben Ali de «changer profondément» son gouvernement et ses conseillers. Il lui propose de «donne[r] un signal clair et fort» en désavouant «ceux qui, se revendiquant de [son] entourage, sont à l’origine du sentiment d’injustice» — allusion au clan de son épouse, les Trabelsi, détestés par la population. Il lui conseille également d’«envoyer un message de compassion aux familles des victimes», et croit bon d’appuyer son propos en reprenant le discours sécuritaire du président: «Même s’il y a de la manipulation, même s’il y a des terroristes inflitrés (sic), vous êtes le Père de la Nation (en gras dans le texte) et le Père de la Nation doit être aux côtés de ses fils quand ils souffrent.»
Pris de court par l’ampleur de la contestation, Ben Ali fait ce jour-là un premier geste et limoge son ministre de l’intérieur. Le soir même, rien n’y fait, les manifestations continuent, et au moins huit personnes sont tuées dans la banlieue de Tunis.
La veille au soir, un Ben Ali en bout de course a prononcé à la télé un discours enregistré (photo), où il a plusieurs fois martelé: «Je vous ai compris!». Il a même annoncé une série de réformes politiques pour apaiser la rue, et dit qu’il ne se représentera en 2014. Certains responsables croient alors que Ben Ali est parvenu à sauver sa tête. L’ambassadeur de France, Pierre Ménat, en poste à Tunis, écrit dans un télégramme au Quai d’Orsay que ce discours peut lui permettre de «reprendre la main».
Cette fois, El Karoui intitule sa note «Mettre en œuvre». En quelques lignes, il dicte des «éléments de langage pour la communication», conseille au président de poursuivre la libéralisation du paysage médiatique et d’«inonder les médias étrangers d’interviews». A ce sujet, le banquier suggère qu’«Image 7 fasse son travail». C’est en effet cette agence de communication parisienne dirigée par Anne Méaux (une intime de Jean-Pierre Raffarin) qui détenait le contrat de l’ATCE, l’Agence tunisienne de communication extérieure, chargée de “vendre” le président tunisien dans les médias étrangers.
El Karoui propose aussi un certain nombre de réformes politiques (changer la loi sur les associations, exfiltrer le porte-parole de la préside Ben Dhia, annoncer un remaniement etc.), et propose à Ben Ali de tenir une «conférence de presse en fin de journée».
Le despote a-t-il seulement lu ces conseils, transmis au Palais de Carthage par le couple Mabrouk? Difficile à savoir. En tout cas, il n’aura pas eu l’occasion de les mettre en pratique. Le 14, bravant la peur, des dizaines de milliers de personnes défilent à Tunis, jusqu’au ministère de l’intérieur. En milieu d’après-midi, Ben Ali annonce le limogeage de son gouvernement et la tenue d’élections législatives anticipées. Trois quarts d’heure plus tard, l’état d’urgence est déclaré. Dans la soirée, le premier ministre annonce la fuite de Ben Ali…
Aujourd’hui, Hakim El Karoui qui dit avoir «détesté» le régime de Tunis se défend: «C’est facile d’être lucide rétrospectivement, dit-il. Personne ne pensait alors que le changement serait aussi rapide. A ce moment là, j’étais à la fois dans l’angoisse du chaos, de la violence, à commencer par celle de Ben Ali, mais aussi dans l’espoir que les choses changent enfin. Je me suis dit, peut-être naïvement, qu’il y avait un très grand danger pour le pays. Mais je ne laisserai personne dire que j’ai soutenu Ben Ali. Si c’est un soutien, alors c’est un soutien au pays.»
Quelques jours après la destitution de Ben Ali, Hakim El Karoui prenait l’avion pour Tunis pour conseiller le chef du gouvernement de transition Mohamed Ghannouchi, premier ministre de Ben Ali depuis 1999.

Par Mathieu Magnaudeix et Lénaïg Bredoux

Marouane Mabrouk court toujours

Cet article est ecrit par Anon TN et publie sur Nawaat.org:
http://nawaat.org/portail/2011/02/16/tunisie-marouane-mabrouk-court-toujours/

Dans la Tunisie post révolution, l’heure des comptes a sonné. Le peuple tunisien semble déterminé à mettre en lumière l’ensemble des biens spoliés par la famille Ben Ali, Trabelsi, ces alliés et ces associés.
Ainsi, les frères, sœurs, beaux-frères et gendres du dictateur déchu et de son épouse Leila Trabelsi, sont sur la ligne de mir de la justice.
L’union européenne et la Suisse ont gelé les avoirs de 46 proches du clan Ben Ali/ Trabelsi, en plus de ceux de l’ancien couple présidentiel. La commission nationale d’établissement des faits sur les affaires de corruption et de malversation a reçu, à ce jour, plus de 800 dossiers relatifs notamment aux questions financières, fiscales, douanières, foncières et administratives et procédé à l’étude préliminaire de plusieurs de ces dossiers.
D’autre part, 48 passeports diplomatiques ont été annulés dont ceux de l’ex-président et de son épouse. Sur le territoire national, 33 membres de la famille dont Imed Trabelsi, neveu de Leila ont été arrêtés. Certains ont déjà comparu devant le juge d’instruction au tribunal de première instance de Tunis. Aussi, l’administration chargée du contentieux de l’État a saisi la justice de 14 affaires en référé contre des proches. Les filles de Ben Ali, issues de son premier mariage ont étés privés de leur passeport et sont dans l’impossibilité de quitter le pays.
Pourtant, à ce jour, Marouane Mabrouk, gendre de Ben Ali, ne semble pas inquiet outre mesure de ce bouillonnement judiciaire. Toujours en liberté, il clame haut et fort qu’il n’a “rien à se reprocher” et qu’on peut être gendre de Ben Ali sans faire partie du clan.
Marouane Mabrouk ne veut surtout pas continuer à être assimilé à son tyran de beau-père qu’il a pourtant soutenu jusqu’au dernier jour en lui fournissant le conseiller Hakim El Karoui, membre de son conseil d’administration. Aidé par l’agence de communication française Vae Solis, une des plus grosse fortune de Tunisie ne cesse de clamer haut et fort depuis le 14 janvier 2011 que sa famille était dans les affaires avant l’accession au pouvoir de Ben Ali et que l’empire de la fratrie Mabrouk se serait développé sans l’aide de la belle famille du petit dernier.
Marouane Mabrouk semble extrêmement pressé d’effacer de la mémoire du peuple tunisien les liens intimes qu’il entretient avec le président déchu depuis 1996. Il ne manque d’ailleurs pas d’affirmer qu’il désir divorcer de son épouse Cyrine, fille de Ben Ali, depuis un an mais qu’il s’est heurté au refus de Ben Ali. La famille Mabrouk, à la tête d’un groupe avec plus de 12000 emplois directs et près de 895 millions d’euros de chiffre d’affaires refuse d’être associée au naufrage des Ben Ali.
Cependant, personne n’ignore l’enrichissement par alliance des Mabrouk. Quand Ben Ali a pris le pouvoir en 1987 et jusqu’au mariage avec Cyrine, les Mabrouk ne possédaient qu’une modeste biscuiterie et une affaire de promotion immobilière. C’était une famille bourgeoise comme des milliers d’autres. Les spoliations ont commencé dés le mariage avec Cyrine. C’est la famille qui a le plus profité du système depuis 1997 (en Volume). Ils sont devenus Ex-nihilo Premier distributeur (Monoprix, Géant), Premier Banquier (Biat) etc … Plus de 90% de leurs fortunes actuelles provient du dictateur déchu et 100% de leurs acquisitions le sont dans des secteurs réglementés nécessitant donc des licences (Automobiles, Banque, Distribution, Télécoms).
Entrons dans les détails :
Banque : La prise de contrôle de la BIAT a été opérée d’une façon complètement opaque par une famille proche du pouvoir. Les frères Mabrouk ont opéré une prise de contrôle musclée de ladite banque, l’un des fleurons du secteur bancaire tunisien. La famille Mabrouk, qui était déjà fortunée sous l’ancien régime, et même avant l’Indépendance, s’est toujours assuré des liens privilégiés avec le pouvoir en place. Elle possède aujourd’hui un empire commercial et financier qui a été bâti, depuis l’union avec les Ben Ali, sur des passe-droits et des coups de pouce «venus d’en haut».
Automobile : La Société Le Moteur, l’un des fleurons de l’État, propriétaire des représentations Mercedes et Fiat (pour ne citer qu’eux) a été privatisée dans des conditions très obscures au bénéfice des Mabrouk. La décision de privatisation a été suivie par la mise à l’écart du Secrétaire d’État à la privatisation à cause du fait qu’il ait défendu un prix de cession beaucoup plus élevé que celui consenti.
Grande distribution : La grande distribution n’a pas été épargné par les tentacules des Mabrouk qui ont obtenue une licence pour Géant et Monoprix
Télécommunication : La licence du troisième opérateur téléphonique Orange Tunisie a été accordée à la fille du président déchu, Cyrine Ben Ali épouse Mabrouk qui est également le principal fournisseur d’accès Internet du pays à travers Planet Tunisie.
Orange Tunisie, dont Marouane Mabrouk possède 51%, a acquis la license mobile 2G + 3G + Internet +Fixe + International pour seulement 130 millions d’euros dans un appel d’offre notoirement truqué ou certains dossiers ont été jugés irrecevables pour des motifs fallacieux. Hors, le cout de la licence est estimée par les autorités à 550 millions d’euros sur la base du prix de vente de la Licence mobile 2G à Tunisiana et du prix de vente des 35% de Tunisie Télécom à Dubai Investment Group. En effet, Tunisiana a payé 280 millions d’euros (plus de 2 fois plus qu’Orange Tunisie) pour la licence 2G (sans 3G, ni Internet, ni Fixe, ni international). Quand aux 35% de Tunisie Télécom, ils ont été vendus à 1800 millions d’euros. Pourtant, cette entreprise publique est plombée par 8000 employés. l’État sciant la branche sur laquelle il était assis fais subir à Tunisie Telecom des pertes considérables due au nouveau concurrent qui bénéficierait, en plus, de tarifs préférentiels.
C’est sans compter la main basse sur le café le plus prestigieux de la Marsa, du Cinéma de la corniche et même d’une rue pour en faire un blockhaus bouchant la vue sur mer à tous les riverains et les puristes de la Marsa qui n’ont cessé de maudire cette verrue de béton qu’est le Zephyr.
Aujourd’hui, Marwan Mabrouk semble jouir d’une certaine immunité puisque l’homme d’affaire est toujours en Tunisie et, mis à part avoir troqué sa Lamborghini avec une petite citadine, poursuit ses activités habituelles sans être dérangé. Serait il protégé ? Les Mabrouk tireraient ils certaines ficelles du pouvoir ? Ces questionnements sont légitimes quand on sait que Hakim El Karoui, ami de Marouane Mabrouk qui a conseillé ZABA dans la gestion de la crise est administrateur chez Orange Tunisie (dont M. Mabrouk est le président) et a conseillé Mohamed Ghannouchi dans le choix des ministres du gouvernement de transition. Ainsi, Hakim El Karoui aurait proposé Mehdi Houas (patron de Talan qui a mis en place le système d’Orange Tunisie) est au commerce et au Tourisme, Jaloul Ayed, ancien banquier, est à la Finance, Yassine Brahim, au Transport et Equipement et Elyes Jouini aux reformes économiques et sociales. Tous ces anciens Atugiens à l’instar de H. El Karoui sont aujourd’hui ministres à la tête des ministères chargés des secteurs de prédilection du clan Mabrouk.
Les médias tunisiens semblent protéger la famille Mabrouk surement du fait de la manne publicitaire que celle ci représente (1er annonceur du pays). Les médias libres doivent jouer leur rôle d’investigation indépendante et mettre la lumière sur les frasques des gendres présidentiels issues du premier mariage qui profitent de cette rivalité d’avec le clan Trabelsi pour se laver de tout soupçon. Justice doit être faite et personne ne doit rester impuni.

Par Anon TN

Mehdi Houas confie la promotion du tourisme tunisien à l’UMP ? Opération “I love Tunisia”

Cete article est ecrit par Ilyes Masmoudi et Ali Gargouri, et publie sur Nawaat.org:
http://nawaat.org/portail/2011/02/18/operation-i-love-tunisia-houas-confie-la-promotion-du-tourisme-tunisien-a-ump/

A peine nommé Ministre du Tourisme et du Commerce, Mehdi Houas, une des compétences tunisiennes établies à l’étranger s’est mis rapidement au travail. Dès les premiers jours de sa prise de poste, cet entrepreneur – fondateur de quelques SSII, s’est donné pour objectif de sauver la saison touristique tunisienne, un des piliers de notre économie avec 400.000 emplois et 7% de contribution au PIB.
Les premières actions ont été relativement rapides. A l’occasion de la Saint-révolution (en Tunisie) et la Saint-Valentin (en occident), une campagne publicitaire a été lancée avec le slogan « I love Tunisia » avec le site web qui va avec, à savoir ilovetunisia.org.
En attendant les premiers résultats de cette campagne, dont le site web n’est surement qu’un petit volet, nous avons été surpris de voir un design quelconque pour ce site ilovetunisia.org, car de part le logo, tout le reste semble directement tiré d’un modèle (template) standard d’une plateforme open source de gestion de contenu (CMS). Le niveau d’intégration de ce site est très faible : Une plateforme de blogging open-source sensée probablement absorber l’actualité y figure avec une charte graphique différente et une rubrique institutionnelle présentant le ministère renvoie l’utilisateur vers le site ministere-tourisme.org et on peut se retrouver ensuite sur tourismtunisia.com ou encore un i-love-tunisia.com. On navigue de site en site sans vraiment savoir où on est !
Le tout semble réalisé en un temps record. Les modèles graphiques de la charte qui a été développée par le gouvernement de l’époque Ben Ali et sous l’égide de l’ex-ATCE ont été ignorés. Le site du ministre contient en haut à droite les icônes des drapeaux français et anglais en référence aux langues de ces deux pays, mais ne contient à gauche aucune icône du drapeau tunisien. Dans les mentions légales on s’aperçoit que le site est hébergé par OVH en France et respecte les obligation de la CNIL française.
Avec l’aide de plusieurs tn-tweeple, on s’aperçoit que les domaines ilovetunisa.fr , ilovetunisa.org, i-love-tunisia.com et ministere-tourisme.gov sont enregistrés au nom de la personne de Nicolas Chadeville, collaborateur de la société Bygmalion. Cette société a réalisé en 2009 2.8 Millions d’euros de chiffre d’affaire et est dirigée par Bastien Millot (la société ne comptait en 2009 que deux collaborateurs au total soit probablement les deux messieurs cités précédemment). Cette société opère entre autres dans le networking, la communication de crise et bien entendu la création web et la publicité.
Ces noms de domaine ont été enregistrés le 11 février 2011. Les sites ont donc été réalisés en un temps record. Comme Tunisienumerique.com le souligne dans un article adressé au Ministre, différentes questions d’ordre juridique se posent quant au domaine et au site en soi, ainsi que le fait de recourir à des sociétés (ou des personnes) étrangères pour la réalisation du volet technique de l’opération de communication.
Nous avons adressé par mail les questions relatives à la procédure d’achat appliquée à ce marché et la justification des choix d’hébergement à l’étranger au Ministère du tourisme (en attente de réponse). Les appels téléphoniques passés à l’attaché de presse du Ministère (qui dit ne pas être au courant), le patron de l’ONTT (déclare ne pas avoir le droit de nous répondre), le bureau de l’ONTT à Paris (personne injoignable), le cabinet du Ministre (renvoie vers le Secrétaire d’État au tourisme qui à son tour demande qu’on le rappelle demain – nous n’avons pu obtenir son numéro qu’en début de soirée)… : Pour obtenir des informations sur une opération toute récente, il faut bien s’accrocher à son clavier et au téléphone !
Signalons enfin que le contenu de ses sites (ou ce site) semble très pauvre, comparé à l’ancien site du ministère du tourisme (tourisme.gov.tn : off line). Aucun lien vers une transformation de la visite en acte d’achat n’y figure (coordonnées d’agences de voyage ou renvoie vers un portail de réservation). Plusieurs liens bouclent sur la même page ou sur des pages introuvables. Signalons aussi qu’un nouveau site du Ministère de Tourisme commandé depuis quelque mois par l’ancien gouvernement, a été payé mais n’a pas été mis en ligne.
Autre volet de l’affaire, la nomination de plusieurs ministres et secrétaires d’états, issus de l’ATUGE et du club du XXIe siècle ont été décrits comme fortement liés à un conseil de Hakim El Karoui, franco-tunisien proche de l’UMP. Mehdi Houas, dans une interview parue en 2007 déclarait sa fierté d’avoir des contacts et des activités au sein de ce club « de la diversité ». Patrick de Carolis, ex patron de France Télévisions et proche de Madame Chirac a fait au moins une intervention au sein de ce Club. De Carolis est l’ex patron de Bastien Millot qui a travaillé de 2005 à 2008 en tant que Directeur Délégué à la Communication de France Télévisions.
Bastien Millot est aussi, depuis peu, Conseiller en Communication du nouveau patron de l’UMP, Jean-François Copé. L’UMP dont un rapport récent mettait en exergue le grand gâchis autour de la plateforme collaborative « Les créateurs du possible » dont le coût total a dépassé le 1 million d’euros pour seulement 16.000 membres (non tous actifs) et presque aucune valeur ajoutée.
Alors, en attendant d’espérer que cette campagne de communication nous ramène quelques touristes, contentons nous de constater que les slogans de la révolution populaire tunisienne vont être réemployés par des consultants français travaillant avec la droite, et ce pour nous ramener des touristes (comme l’a déclaré Mehdi Houas sur les radios françaises) et surtout prions pour que le logo n’ait pas été imaginé par Mr Sarkozy en personne.
Homme d’action et de résultats, nous espérons que Mehdi Houas n’a pas négligé la manière, car, très couramment, ceux qui viennent du privé, ont mal à jongler avec les procédures du secteur public. Ne le nions pas, ces procédures, si utilisées à bon escient, sont sensées apporter une transparence, que nous espérons sera vite apportée sur cette opération I Love Tunisia.

Par Ilyes Masmoudi et Ali Gargouri

Abdelfattah Amor, un Joker des Droits de l’Homme de Ben Ali

Cet article est ecrit par Mounir Ben Aicha et publie sur Nawaat.org:
http://nawaat.org/portail/2011/02/11/abdelfattah-amor-un-joker-des-droits-de-l%E2%80%99homme-de-ben-ali/

Abdelfattah Amor, un Joker des Droits de l’Homme de Ben Ali, nommé Président de la Commission Nationale d’établissement des faits sur les affaires de malversation et de corruption.

Du temps du règne du dicatateur Ben Ali, le Professeur de Droit Public Mr.Abdelfattah Amor était un véritable défenseur du régime de Ben Ali auprès des instances internationales pour toutes les questions relevant des Droits de l’Homme. C’était le bras droit de Ben Ali à chaque fois que le régime de Ben Ali était mis en cause pour ses violations des Droits de l’Homme telles que la pratique de la torture en Tunisie, la liberté de presse et d’opinion, les fausses accusations anti-terroristes, etc…
Aujourd’hui, le Premier Ministre Mohamed Ghannouchi, qui est déjà contesté par le peuple tunisien comme étant une ancienne figure du régime de Ben Ali, vient de désigner depuis le 17 janvier 2011 Mr.Abdelfattah Amor comme Président de la Commission Nationale d’établissement des faits sur les affaires de malversation et de corruption. Le plus gros travail de Abdelfattah Amor serait d’établir les faits de corruption notamment ceux concernant la corruption de Ben Ali, de ses épouses, de sa famille et de son entourage. Mais la question qui se pose est de savoir pour quelle raison Mr.Mohamed Ghannouchi avait nommé Abdelfattah Amor, pour présider une Commission chargée d’établir les faits de corruption de Ben Ali et sa famille ainsi que son entourage tout en sachant très bien que Abdelfattah Amor était l’avocat de Ben Ali, sa famille ainsi que son régime en matière des Droits de l’Homme auprès des instances internationales durant tout son règne ! Ce qui laisse à se poser des questions sur l’impartialité du travail que va mener Abdelfattah Amor concernant la corruption du dictateur Ben Ali, sa famille et son entourage !
Pour démontrer cette lacune dans la désignation de Abdelfattah Amor, il serait par conséquent indispensable d’apporter cette preuve à travers le parcours de Abdelfattah Amor en précisant :
  • la formation universitaire de Abdelfattah Amor ainsi que son parcours professionnel avant l’arrivée de Ben Ali
  • le parcours professionnel de Abdelfattah Amor, dès l’arrivée de Ben Ali en 1987 et jusqu’à sa chute le 14 janvier 2011
  • les services rendus par Abdelfattah Amor sur le plan international au régime de Ben Ali auprès des instances internationales
  • les services rendus sur le plan national en Tunisie par Abdelfattah Amor pour la défense du régime de Ben Ali.
I – la formation universitaire de Abdelfattah Amor ainsi que son parcours professionnel avant l’arrivée de Ben Ali en 1987.
  • Abdelafattah Amor est né le 04 mars 1943 à Ksar Hellal en Tunisie. Il est de nationalité tunisienne.
  • en 1967, Abdelfattah Amor avait obtenu sa Licence de Droit de la Faculté de Droit de Tunis,
  • en 1968, abdelfattah Amor avait obtenu un D.E.S.S. en Droit Public de la Faculté de Droit de Paris,
  • en 1973, Abdelfattah Amor avait obtenu un Doctorat en Droit Public de l’Université de Paris-II,
  • de 1970 à 1973 Abdelfattah Amor avait enseigné en tant qu’Assistant en Droit Public auprès des Universités de Tunis,
  • en 1974, Abdelfattah Amor avait été désigné Maître de Conférences en Droit Public à l’Université de Droit de Tunis,
  • en 1979, Abdeladfattah Amor avait été nommé Professeur de Droit Public auprès des Universités tunisiennes.
II – le parcours professionnel de Abdelfattah Amor dès l’arrivée du dicateur Ben Ali et jusqu’à sa fuite le 14 janvier 2011.
En effet, dès l’arrivée du dictateur Ben Ali, Abdelfattah Amor va connaître une véritable ascension professionnelle.
C’est ainsi que dès l’année 1987 et jusqu’à l’année 1993, Abdelafattah Amor était promu par le régime de Ben Ali pour exercer la fonction de Doyen de la Faculté des Sciences juridiques, Politiques et Sociales de Tunis, et puis Doyen Honoraire de cette faculté depuis 1993.
Depuis 1996, Abdelfattah Amor avait été désigné comme étant le Président de l’Académie Internationale de Droit Constitutionnel qui a son siège à Tunis, Académie dont les Membres sont des Professeurs de Droit Public ayant rendu d’énormes services au régime de Ben Ali, notamment la révision de la Constitution tunisienne en 2002.
Dès 1987, Abdelfattah Amor avait été désigné par le dictateur Ben Ali pour exercer la fonction de Membre du Conseil Constitutionnel de 1987 à 1992.
Abdelfattah Amor avait été décoré par Ben Ali au grade de Commandeur de l’Ordre de la République tunisienne.
Abdelfattah Amor était Membre du Jury national d’attribution du Prix du 7 Novembre.
Abdelfattah Amor avait exercé sous le règne de Ben Ali la fonction de Membre de plusieurs jurys de recrutement pour le grade d’Assistant, de Maître-Assistant, de Maître de Conférences et de Professeur en Droit Public.
Depuis 2002 et jusqu’à 2008, Abdelfattah Amor était le Président du Jury du Prix des Droits de l’Homme de l’U.N.E.S.C.O.
En décembre 1998, le Dictateur Ben Ali avait remis de main propre à Abdelfattah Amor, le “Prix du Président de la République pour les Droits de l’Homme” pour l’année 1998.
Et c’est à partir de 1998, que Abdelfattah Amor va être présenté par le régime de Ben Ali auprès des instances internationales pour défendre le régime de Ben Ali pour toutes les questions relevant des Droits de l’Homme.
III- Les services rendus par Abdelfattah Amor au régime de Ben Ali auprès des instances internationales.
Abdelfattah Amor avait exercé plusieurs fonctions au sein des organes des Nations Unies, notamment :
  1. Abdelfattah Amor était élu dès 1998 comme Membre du Comité des Droits de l’Homme des Nations Unies. Il vient d’être élu en septembre 2010 pour la quatrième fois Membre de ce Comité des Droits de l’Homme pour une durée de 4 ans.
  2. De 1999 à 2003, Abdelfattah Amor était élu Vice-Président du Comité des Droits de l’Homme des Nations Unies.
  3. De 2003 à 2005, Abdelfattah Amor était élu Président du Comité des Droits de l’Homme des Nations Unies.
  4. Abdelfattah Amor avait été désigné de 1993 à 2004, comme étant le Rapprteur Spécial des Droits de l’Homme des Nations Unies sur la liberté de religion ou de conviction et avait présenté à ce titre 37 rapports à la Commission et à l’Assemblée Générale des Nations Unies.
  5. Abdelfattah Amor avait présidé en 2001 la Conférence consultative des Nations Unies sur l’éducation et la lutte contre la discrimination et l’intolérance fondée sur la religion ou la conviction qui s’est tenue à Madrid.
Toutes ces hautes fonctions ont été exercées par Abdelfattah Amor auprès des Nations Unies en parfait accord avec le Président Ben Ali qui l’avait chargé de défendre son régime à l’encontre de toutes les accusations de violation des Droits de l’Homme le mettant en cause !
La candidature de Abdelfattah Amor avait été soumise aux organismes des Nations Unies par le Gouvernement tunisien de Ben Ali, en contrepartie, abdelfattah Amor devrait faire l’Avocat du régime de Ben Ali au sein de ces instances internationales !
Cette entente entre Abdelfattah Amor et Ben Ali avait été concrétisée en 1998 lors de la célébration du Cinquantenaire de la Declaration Universelle des Droits de l’Homme en Décembre 1998. Lors de cette célébration datant du 10 décembre 1998, Le Président Ben Ali, qui a présidé, au Palais de Carthage, une cérémonie au cours de laquelle il remet le “Prix du Président de la République pour les Droits de l’Homme, pour l’année 1998 au Professeur Abdelfattah Amor.
Depuis son obtention de ce” Prix du Président de la République pour les Droits de l’Homme” en 1998, Abdelfattah Amor avait pesé de tout son poids auprès des instances internationales pour défendre le régime de Ben Ali à chaque fois qu’il venait d’être accusé de torture, de vioalations des Droits de l’Homme.
En effet, en tant que Membre du Comité des droits de l’Homme et Rapporteur spécial de ce Comité, Abdelfattah Amor avait le plein droit d’exercer un contrôle périodique, d’enquêter et de visiter les Etats Membres des Nations Unies pour contrôler leurs obligations en matière des droits de l’Homme et veiller à ce qu’ils soient en conformité avec les dispositions avec le Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques.
Malheureusement, Abdelfttah Amor n’avait exercé aucun contôle en Tunisie sur les violations du régime de Ben Ali des questions relevant des Droits de l’Homme ! Abdelfattah Amor, en tant que Rapporteur Spécial de la Commission de Droits de l’Homme des Nations Unies durant les années 1993-2004, avait élaboré 37 rapports qui ont été soumis pour examen à la Commission et à l’Assemblée des Nations Unies. Dans ces 37 rapports, Abdelfattah Amor n’avait jamais examiné la situation des Droits de l’Homme en Tunisie se rapportant à la pratique de la torture, les violations sous prétexte de la lutte contre le terrorisme en vertu de la loi anti-terroriste du 10 décembre 2003, de la censure de la Presse, de la liberté d’expression, de la confiscation des passeports, du harcèlement des défenseurs des Droits de l’Homme et leur emprisonnement, etc…Au contraire, la mission de Abdelfattah Amor était de protéger l’image du régime de Ben Ali auprès des instances internationales ! D’autant plus que la Tunisie de Ben Ali avait réussi à être élue dans le groupe des Etats Africains comme étant un Membre du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies !
Durant le règne de Ben Ali, la politique du régime de Ben Ali en matière des Droits de l’Homme avait été sévèrement critiquée et condamnée par la F.I.D.H., par le C.N.L.T., par la L.T.D.H, par le Comité de la torture des Nations Unies qui a rendu ses conclusions alarmantes en novembre 1998, par Reporters sans Frontières, par Human Rights Watch, etc… Mais Abdelfattah Amor leur a fait la sourde oreille sur recommandation du Gouvernement tunisien de Ben Ali.
Durant le règne de Ben Ali, le Gouvernement tunisien avai mis dès les années 90, un important dispositif diplomatique en vue d’améliorer son image en matière de promotion et de protection des Droits de l’Homme, notamment au sein des organes de l’O.N.U., faisant passer la Tunisie comme étant le pays de stabilité et d’aquis sociaux…C’est dans ce cadre que le rôle de Abdelfattah Amor s’était exercé auprès des instances internationales durant le régime de Ben Ali !
V- Les services rendus par abdelfattah Amor au régime de Ben Ali sur le plan national tunisien.
Sur le plan national tunisien, Abdelfattah Amor était très actif dans sa défense du régime tunisien.
Déjà, en août 2009, Abdelfattah Amor qui avait été reçu par Ben Ali, et avait déclaré que sa rencontre avec Ben Ali a été l’occasion d’évoquer des questions liées au Droit International et au rôle de la Tunisie dans ce domaine. Abdelfattah Amor avait précisé que lors de cette rencontre, le Président Ben Ali lui a affirmé son soutien et ses encouragements à tous ceux qui oeuvrent au renforcement de la position de la Tunisie et de son rayonnement au sein des instances internationales. En clair, Ben Ali confirme sa haute confiance en la personne de Abdelfattah Amor.
Slim Laghmani, un autre professeur de Droit Public Benaliste, longtemps ayant défendu le régime de Ben Ali, faisait l’éloge de Abdelfattah Amor en disant de lui que ” c’est un visionnaire, un batisseur. En un mot, un meneur”.
En effet, Abdelfattah Amor a été un vrai meneur durant le régime de Ben Ali. Abdelafattah Amor avait participé activement au sein de l’Académie Internationale de Droit Constitutionnel sise en Tunisie ( A.I.D.C.) ainsi qu’au sein de l’Association tunisienne de Droit Constitutionnel(A.T.D.C) ayant son siège en Tunisie. On trouve au sein de ces Associations, un certain nombre de Professeurs de Droit Public qui ont constitué l’élite du régime de Ben Ali comme Yadh Ben Achour, son frère Rafaa Ben Achour, sa soeur Sana Ben Achour, Abdelfattah Amor, Slim Laghmani, le feu Jazi Dali, Zouhayer M’dhaffer, etc…Il est à souligner que ces enseigants de Droit Public ont participé activement à la révision constitutionnelle tunisienne de 2002, qui a permis au dictateur Ben Ali de se présenter sans limite de mandat, tout en lui attribuant des immunités de juridiction lui permettant de fuir.
Abdelfattah Amor a été élu le juriste de l’année 2006, par la rédaction et le Comité consultatif de la revue “infos juridiques”, une revue tunisienne qui faisait toujours l’éloge de régime de Ben Ali comme étant un Etat de Droit… Abdelfattah Amor avait rédigé un certain nombre d’ouvrages se rapportant aux questions constituionnelles, religieuses, et internationales… Dans le Tome III, volume IV, intitulé : “Constitution et religion dans les Etats Musulmans”, publié aux Recueils des Cours de l’Académie Internationales de Droit Constitutionnel en 2007, Abdelfattah Amor faisait l’éloge du régime tunisien de Ben Ali en souligant que ” Sur le plan International, la Tunisie a adhéré aux principales Conventions internationales relatives aux droits de l’homme dont, notamment les pactes des Nations Unies sur les droits civils et politiques d’une part et sur les droits économiques, sociaux et culturels d’autre part,…” Abdelafattah Amor avait assisté à plusieurs conférences internationales sur les droits de l’homme qui on eu lieu en Tunisie telle par exemple La Conférence Internationale sur le système onusien présidée en 2006 par Mr. Béchir Tekkari, le Ministre tunisien de la justice de l’époque. Lors de cette Conférence, Tekkari avait fait remarquer que “l’engagement de la Tunisie en faveur des droits humains a démarré avec la declaration du 7 novembre 1987… A côté de tout cela, abdelfattah Amor était Membre du Jury National d’attribution du Prix du 7 novembre.
Abdelfattah Amor était Jury dans les Commissions de recrutement des enseignants de Droit Public en Tunisie en veillant à ne recruter ques les candidats militant dans la défense du régime de Ben Ali.
En conclusion, il apparait clairement que Abdelafattah Amor était un grand défenseur du régime de Ben Ali.
Comment alors Abdelfattah Amor peut prétendre aujourd’hui, établir les faits de corruption de Ben Ali, de sa famille et de son entourage sans se voir être accusé d’impartialité au sein de la Commission Nationale d’établissement des faits sur les affaires de malversation et de corruption ? D’autant plus que Abdelfattah Amor déire ramner des Membres du Haut Commissaire des Nations Unies pour assister à ses travaux, Membres qu’il avait l’habitude de renconter dans le passé !
Egalement, pourquoi Mohamed Ghannouchi, l’actuel Premier Ministre Tunisien, déjà contesté par le peuple tunisien comme étant une ancienne figure du régime de Ben Ali, avait nommé Abdelfattah Amor comme étant le Président de la Commission Internationale d’établissement des faits sur les affaires de malversation et de corruption sachant très bien le rôle qu’avait joué Abdelfattah Amor dans la défense du régime de Ben Ali ?
Que désire avoir Mohamed Ghannouchi à travers la désignation de Abdelfattah Amor ?
Fait, le 11 février 2011 par Mounir BEN AICHA.

Les fidèles de Ben Ali hier, les héros d’aujourd’hui (Article supprimé du site web LePost.fr le 20/02)

Encore de nouvelles raisons de douter qu’il y a eu une révolution en Tunisie!


Peu de temps après sa publication sur cette adresse http://www.lepost.fr/article/2011/02/20/2411648_opportunisme-degage-20-des-plus-beaux-retours-de-veste-de-la-tunisie-de-l-apres-ben-ali.html, l’article de Lepost.fr a été retiré. Heureusement que j’ai fais un copié collé sur skype pour un Ami. Le voilà donc. On y découvre des noms… très surprenant comme Sofène Ben Hmida ou Sofiène Farhat, les commentateurs « fils de la révolution » de Nessma TV.
Opportunisme dégage ! 20 des plus beaux « retours de veste » de la Tunisie de l’après Ben Ali

Décidément l’école du RCD et de Ben Ali a fourni à la Tunisie bien des spécialistes en matière d’opportunisme. Artistes, hommes d’affaires, journalistes et, bien sûr, hommes politiques jadis défenseurs assermentés de l’ancien régime et de la présidence à vie n’ont pas hésité à tourner la veste dans la foulée du 14 Janvier. Certains de ces personnages qui croient que les tunisiens ont la mémoire courte n’ont pas perdu de temps pour occuper le haut de la scène. Après un petit tour sur le web, voici une liste, hélas trop courte, des spécialistes du changement de couleur.
Mohamed Ghariani, Secrétaire Général du RCD,
Avant : soutien politique indéfectible de Ben Ali, c’est avec lui à la tête du RCD qu’on vu entrer Belhassen Trabelsi n’co au comité central du parti.
Après : le 14 janvier, Mr Gharaiani a exclu le président déchu et un tout petit nombre de ses proches du RCD en espérant sauver le parti et les intérêts de ses membres.
Soufian Ben Farhat, journaliste :
Avant : rédacteur en chef du journal La Presse, spécialiste en éloges des mérites du changment.
Après : Superchroniqueur de Nessma TV qu’il a quitté parce que la soupçonnant de menacer la révolution. Il continue à commenter l’actualité politique tunisienne à LaPresse
Lotfi Bouchnak : Chanteur « engagé »
Avant : a largement profité de l’ancien système et chanté « Ensemble pour la Tunisie » la chanson des campagnes du RCD. Signataire de l’appel des 65 pour la présidence à vie.`
Après : Bouchnak nie avoir signé l’appel et a sorti une nouvelle chanson « engagée » cette fois pour la révolution.
Béchir Ben Yahmed : Rédacteur en chef de Jeune Afrique
Avant : a largement profité de l’argent public tunisien donné par l’ATCE dirigé par Abdelwaheb Abdallah contre son soutien au régime
Après : photo en une du général Ammar, nouvel homme fort pour lui. Couverture de la révolution et donneur de leçon en politique
Khelifa Trabelsi, député « opposant »
Avant : a profité du salaire de député et des avantages impartis pour faire partie de l’opposition de façade. Soutien de la candidature de Ben Ali en 2009
Après : il a animé le très spectaculaire débat à l’assemblée nationale ou il se plaint de son exclusion anti-démocratique avec son parti
Soufian Ben Hamida, Journaliste Ancien membre du bureau exécutif de l’ATJ
Avant : membre du faux bureau exécutif de l’association des journalistes imposé par le régime. A joué un rôle dans le bâillonnement de la presse tunisienne lors des années 2000
Après : superchroniqueur de Nessma, c’est lui qui analyse les infos de la chaine et qui mène ses interviews
Iadh Ouderni, ministre conseiller du président déchu
Avant : proche conseiller du président déchu, il lui écrivait ses discours et préparait ses programmes électoraux
Après : souhaite faire revivre le RCD avec les « démocrates » comme lui, il dit avoir été trahi comme le peuple par l’ancien président
Mongi Khamassi : secrétaire général du Parti des Verts pour le Progrès :
Avant : a crée un faux parti écologiste à la demande du pouvoir pour faire barrage au parti Tunisie Verte, un vrai parti reconnu par le mouvement écologiste international et interdit en Tunisie
Après : critique incessamment le nouveau gouvernement à qui il lui reproche surtout son exclusion
Mohmaed Inoubli Secrétaire général de l’Union démocratique Unionniste
Avant : faux candidat à l’élection présidentielle de 2009 largement récompensé avec son parti à la chambre des député. S’est désolidarisé de Ben Ali à quelques jours de sa chute
Après : occupe fortement l’espace médiatique où il défend la révolution et l’idéologie révolutionnaire et nationaliste de son parti.
Abdessalem Jrad : secrétaire génral de l’UGTT
Avant : soutien de Ben Ali aux élections présidentielles de 2004 et 2009. Depuis 2007 a mené une campagne pour exclure les syndicalistes dissidents et modifier le statut du syndicat pour devenir secrétaire général à vie
Après : il est devenu le protecteur de la révolution
Nizar Bahloul, journaliste Business News
Avant : plusieurs articles faisant la publicité des entreprises de Trabelsi, Materi n’co
Après : couverture polémique de la révolution dont une campagne contre l’UGTT et la prise de défense d’hommes d’affaires proches de l’ancien régime
Larbi Nassra, patron de hannibal TV
Avant : on sait peu de chose sur l’origine de sa fortune, doit la licence de sa chaîne privée à un lien de parenté avec les Trablesi, son fils ayant épousé la nièce de l’ex Première Dame
Après : sa chaîne s’est transformée en voix du peuple qui mène une campagne pour améliorer son image et régler les comptes de son concurrent
Sami Fehri
Aziz Miled, homme d’affaires
Avant : déjà Riche avant Ben Ali, il est devenu richissime en faisant des affaires avec les Trabelsi n’Co, signataire des appels pour la présidence à vie, membre du comité central du RCD. A offert un voyage à la ministre des affaires étrangères et un appartement à ses parents
Après : se dit victime du racket de Ben Ali et de son clan
Mohmed Gouider, haut fonctionnaire
Avant : directeur de la direction régionale de l’équipement, il est connu pour la grande taille des portraits du président déchu placés sur la façade de sa direction
Après : devenu apolitique, il a été nommé gouverneur de Gafsa. Chassé par les habitants de la ville, il a crée la surprise en affirmant y être resté, ce qui a été ensuite démenti par les militaires
Marouane Mabrouk, homme d’affaires
Avant : héritier d’une riche famille, marié à Cyrine Ben Ali en 1996, il est devenu richissime en profitant des largesses du régime notamment d’un prêt pour acquérir Orange Tunisie
Après : il affirme qu’il doit sa fortune à son travail et qu’il est en désaccord depuis un an avec sa belle famille (un an seulement sur les 23 passés au pouvoir)
Riadh Zghal, Membre de la chambre des conseillers
Avant : ultra francisante, ses discours officiels sont souvent rédigés en français, elle s’est rendue célèbre avec son attaque sur « la pollution sonore » des mosquées
Après : lors de son allocution, elle a critiqué la présence dans le gouvernement de transition de ministres venus de France. Elle souhaite qu’on respecte la culture tunisienne et qu’on donne la chance aux jeunes quoi ont fait la révolution.
Zied Krichen, rédacteur en chef de Réalité
Avant : rémunéré par l’ATCE de Abdallah son journal avait pour rôle de créer une illusion démocratique en Tunisie en couvrant les activités des partis de façade. Son dernier numéro avant la révolution plaçait en une Mr Le Maire de La Goulette (Imed Trabelsi)
Après : omniprésent sur les plateaux télé, il dénonce l’ancien régime et ses abus tout en analysant la situation politique
Chokri Ben Hassen, haut fonctionnaire
Avant : universitaire ayant fait une carrière dans les diverses instances sportives, il était président d’une cellule RCD à Ksar Said
Après : devenu apolitique, il a été nommé gouverneur pour ses compétences supposées en développement régional, à Sfax où il a été rejeté par la population puis à Bizerte où il est aussi refusé par la population.
Ridha Mallouli, membre de la chambre des conseillers
Avant : n’a cessé de vanter les mérites du président déchu notamment en matière de droit de l’homme (un comble !!!)
Après : nous a sorti un beau discours jurant qu’il n’a jamais fait allégeance à une personne mais au pays qu’il était toujours prêt à servir
Mezri Haddad, intellectuel
Avant : défenseur acharné de Ben Ali, un de ces derniers actes en faveur de ce dernier fût de qualifier les manifestants de Sidi-Bouzid et de Kasserine de « hordes de sauvage » sur BFM
Après : a lancé un mouvement politique pour faire renaître l’héritage bourguibien du RCD et faire rayonner l’humanisme universel.

Commission de réforme : ces enseignants de Droit qui ont retourné leur veste !

Pour plus de renseignements sur la Commission tunisienne de Réforme, voici le texte de Mounir BEN AICHA qui a été écrit sur cette question , il y’a quelques semaines :

Par Mounir Ben AICHA.

Titre :Commission de réforme : ces enseignants de Droit qui ont retourné leur veste !

Le 28 janvier dernier, Mr Yadh ACHOUR avait désigné le 28 janvier 2011 les Membres de la Commission Nationale Supérieure de la Reforme qui a été chargée à travers la nouvelle composition du Premier Ministre Ghannouchi du 27 janvier dernier, d’élaborer des projets de lois visant la modification de l’ensemble de la législation du Régime de Ben Ali et d’entreprendre l’élaboration d’un projet de Constitution tunisienne.
Depuis quelques semaines, Yadh ACHOUR avait affirmé qu’il écarterait de la composition de sa Commission les personnes qui ont soutenu Ben Ali à se présenter en 2014, ainsi que les personnes qui ont participé sous l’époque de Ben Ali à la modification de la Constitution tunisienne ou à la rédaction de certains textes législatifs.
Malheureusement, M.Yadh ACHOUR n’a pas tenu du tout ses promesses puisque les Membres de sa Commission sur la Reforme qu’il vient de désigner, sont d’emblée des personnalités complices du Régime de BEN ALI, en majorité des Professeurs de Droit qui enseignent, soit à l’Université de Droit et des Sciences Politiques de Tunis, soit à la Faculté des Sciences Juridiques, Politiques et Sociales de Tunis.
On relève parmi les Enseignants de Droit Public qui enseignent à la Faculté des Sciences Juridiques, Politiques et Sociales de Tunis et qui font partie de la Commission de la Reforme, les membres suivants :
Mohamed Salah BEN AISSA, Professeur de Droit Public,
Slim LAGHMANI, Professeur de Droit Public,
Ghazi GHRAIRI, Professeur de Droit Public
Hafidha CHAKIR, Maitre de Conférence de Droit Public,
Mounir SNOUSSI, Maître de Conférence de Droit Public
Egalement, on relève les Enseignants de Droit Public qui enseignent à l’Université de Droit et de Sciences Politiques de Tunis et qui font également partie de la Commission de la Réforme , les Membres suivants :
Farhat HORCHANI, Professeur de Droit Public,
Moustapha ben LATAIEF, professeur de Droit Public,
Mohamed Chafik SARSAR, Maître de Conférence de Droit Public,
A ces 8 Membres qui sont des Enseignants de Droit à Tunis, il convient d’ajouter :
Mohamed Ridha JENAYEH, Professeur à la Faculté de Droit de SOUSSE,
Asma Nouiri, Maître Assistante de Doit Public Faculté de Droit des Sciences juridiques de Jendouba
Egalement Sadok MARZOUK, un Avocat près la Cour de Cassation fait partie de ces Membres de la Commission de Reforme.
Deux autres Membres seront désignés par le Ministère de la Justice provenant du Conseil d’Etat et de l’Administration judiciaire.
En tout, la Commission Nationale Supérieure de Reforme Présidée par Yadh ACHOUR comprendrait 12 Membres dont un Membre est nommé Porte-Parole de la Commission, en l’occurrence Ghazi GRAIRI.
On remarque que la majorité des Membres proviennent de l’Université de Tunis.
Il n’est pas sans souligner, le rôle que ces Enseignants de Droit ont excercé sous le régime de Ben Ali dans la révision de la Constitution tunisienne en 2002. D’autre part, la relation qui existe entre ces Enseignants font qu’ils se connaissent très bien et sont politiquement engagés depuis 1987 jusqu’à la chute de Ben Ali dans la même ligne politique dans la défense du régime de BEN ALI !
Les Enseignants de Droit Public qui enseignent à la Faculté des Sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis ont été longtemps considérés par BEN ALI comme son élite intellectuelle, puisqu’ils ont été regroupés à enseigner dans l’Université du 7 novembre, que le Président BEN ALI avait en toute pièce créée le 13 novembre 1987, par la loi N° 83-87 et qui est devenue en 2000, l’université du 7 Novembre de Carthage mais qui a changé d’appellation le 22 janvier 2011 pour devenir l’université de Carthage.
En effet, c’est dans cette Université du 7 Novembre que les intellectuels de Ben Ali ont été introduits pour faire partie de ses enseignants dans l’optique de défendre son Régime lors des concours, des Commissions de recrutement, des colloques, des préparations de projets de lois (Presse, Partis politiques, révision constitutionnelle, Code électoral, etc…)
Ont fait partie de ces Enseignants de l’Université du 7 novembre, les enseignants suivants :
1-Yadh Ben Achour qui a assuré même la fonction de Doyen 1993-1999, et qui a été élevé sous le Régime de Ben Ali au grade de Commandeur de l’Ordre de la République en Juillet 1990. Sans oublier que Yadh Achour avait été désigné par Ben Ali comme Membre du Conseil Constitutionnel de Tunisie durant la période 1988-1992. Egalement, Yadh ACHOUR, a assuré en 1987-1988 sous le régime de BEN ALI la fonction de Membre du Conseil Economique et Social. Yadh ACHOUR est aussi Membre fondateur de l’Académie Internationale de Droit Constitutionnel (A.I.D.C.)de tunis, présidée par Abdelfattah AMOR, l’actuel Président de la Commission Nationale sur l’établissement des faits relatifs aux malversations et à la corruption. L’A.I.D.C. regroupe des Enseignants de Droit Public considérés comme l’élite intellectuelle de BEN ALI qui ont servi lors des révisions de la Constitution de 2002, lors des Colloques sur les Religions et le dialogue des civilisations. On t rouve dans l’A.I.D.C. des enseignants étrangers comme Michel Prieur, Troper, F.Delpérée, etc…
Yadh ACHOUR a lui-même assuré l’enseignement dans l’A.I.D.C.
D’autres Membres de la Commission sur la Reforme proviennent de l’Université du 7 novembre à l’exemple de Slim LAGHMANI.
Cet enseignant Slim LAGHMANI était étudiant et assistant de Droit et c’est Yadh ACHOUR qui en Juin 1990 était Président du Jury de la soutenance de sa thèse : “Le Discours Fondateur du Droit des Gens”.
La thèse de Slim LAGHMANI avait été récompensée par BEN ALI en lui attribuant le Prix de BEN ALI
Aujourd’hui, Yadh ACHOUR vient de recruter son étudiant Slim LAGHMANI pour faire partie des Membres de la Commission Nationale Supérieure sur la Réforme ! Depuis que Slim LAGHMANI a obtenu son Doctorat de Droit en 1990 sous la Présidence de Yadh ACHOUR, Slim LAGHMANI a rejoint rapidement l’élite intellectuelle du 7 novembre. Slim LAGHMANI enseignait à l’Université du 7 Novembre et dès l’arrivée de BEN ALI, il était promu rapidement en l’espace de deux ans au grade de Professeur de Droit Public alors qu’il était un simple Assistant de longues dates à l’époque de Bourguiba…
M. Slim LAGHMANI dirige le Laboratoire de Droit Communautaire et relations Maghreb-Europe, sans toutefois avoir la formation nécessaire en Droit Communautaire…Slim LAGHMANI faisait partie des Membres du Conseil Scientifique de l’Université de DROIT du 7 Novembre 1987, Conseil Scientifique qui regroupe 7 Membres dont Sana ACHOUR qui est la sœur de Yadh ACHOUR (toujours le c hiffre 7 est présent)!.. De même, Slim Laghmani était promu sous le règne de BEN ALI a dirigé le département de Droit Public de 1996 à 2002 à la Faculté des Sciences juridiques, Politiques et sociales de Tunis. Slim LAGHMANI avait soutenu la candidature de BEN ALI lors des élections de 2004 et avait même plaidé pour la révision constitutionnelle de 2002 qui avait permis à BEN ALI de se présenter aux élections présidentielles sans limite de mandat tout en lui attribuant des immunités de juridiction lui permettant de fuir…
Egalement le frère de Yadh ACHOUR le nommé Rafaa ACHOUR enseignait dans cette Université de droit du 7 novembre où on retrouve qui avait permis à BEN ALI l’élite intellectuelle de BEN ALI. Il est à rappeler que le frère Rafaa ACHOUR avait fait partie du Gouvernement de BEN ALI en 2001-2002 en tant que Secrétaire d’Etat auprès del’Education Nationale…Dès l’arrivée de BEN ALI, Rafaa ACHOUR avait été promu pour occuper la fonction de Président de l’Université des Sciences, des Techniques de Médecine de Tunis de 1997 à 2000. Il a été Secrétaire Général de l’Académie Internationale de Droit Constitutionnel de 1988 à 1998, Académie qu’il préside actuellement, longtemps considérée comme étant le nid des idéologues de BEN ALI…
D’autres enseignants de Droit font partie de la Commission sur la Réforme tel que Farhat HORCHANI qui a l’époque de BEN ALI a connu toutes les promotions. Farhat HORCHANI enseigne à l’Université de Droit et des Sciences politiques de Tunis. Il est Membre du Conseil scientifique de l’Académie de Droit Constitutionnel de Tunis, où se trouve les idéologues de BEN ALI. Il a été Directeur du Département de Sciences Politiques 1999-2005, et Vice-Doyen de la Faculté de Droit et des Sciences politiques 1993-1996…De même, Farhat HORCHANI est le Président de l’Association Tunisienne de Droit Constitutionnel dont les Membres ont joué un grand rôle dans la révision de la Constitution tunisienne en 2002, Association qui organisait sous le règne de BEN ALI des Colloques défendant la politique de BEN ALI.
Farhat HORCHANI malgré son appartenance au régime de BEN ALI penche vers le parti « ETTAJDID » ancien parti Communiste qui en 2007 a été réformé pour accueillir les intellectuels de BEN ALI qui veulent passer pour des opposants de gauche défendant les Droits de l’Homme. Aujourd’hui, le patron du parti ETTAJDID Mr. Ahmed BRAHIM est désigné sous l’actuel Gouvernement de GHANNOUCHI comme le Ministre de l’Enseignement Supérieur de quoi réjouir ces Professeurs de Droit Public qui ont été désignés par Yadh ACHOUR les membres de la Commission Nationale Supérieure de la REFORME ! Ces hautes fonctions ont été exercées par HORCHANI sous le régime de BEN ALI avec l’approbation de BEN ALI car ces fonctions ne peuvent jamais être attribuées à des personnes n’ayant pas une appartenance fidèle pour la défense de BEN ALI et de son régime !
Bref, aujourd’hui après la chute de BEN ALI, ces Enseignants de Droit ont retourné leur veste et passent pour des révolutionnaires du 14 janvier 2011 et en étant Membres de la Commission Nationale de la Réforme, ils veulent encore dessiner l’avenir du Peuple Tunisien comme ils l’ont fait dans le passé sous le règne de BEN ALI.
Le pire, c’est qu’aujourd’hui ces Enseignants de Droit Public affirment avoir souffert de la dictature de Ben Ali et s’en prendre aux intellectuels de BEN ALI alors qu’en réalité Farhat HORCHANI, Rafaa Achour, son frère Yadh Achour, sa sœur Sana ACHOUR, ainsi que Slim LAGHMANI étaient bel et bien des intellectuels du Président BEN ALI, Président qui leur a octroyés tous les honneurs et toutes les promotions pour faire partie de son élite intellectuelle défendant son régime, mais hélas, les voilà ils n’hésitent pas aujourd’hui à refaire le caméléon….
La question qui se pose est comment garantir l’indépendance de la Commission Nationale Supérieur de la Réforme qui veut engager l’avenir de la Tunisie alors que le Peuple Tunisien est grandement avide de changement du passé vers une totale Démocratie et de Liberté pour son future…

Par Mounir Ben AICHA